Ambassade de Guinée en Espagne

Nouveau dialogue inclusif? Ibrahima Sory Diallo de l’ADC-BOC répond sèchement à l’inter-coalition 

31 décembre 2022

Si les acteurs sociopolitiques ayant pris part au dialogue inclusif, clôturé le 22 décembre dernier n’ont pas réagi  face à la sortie de Cellou Dalein et Cie en Guinée-Bissau, tel n’a pas été le cas après la déclaration d’hier de l’inter-coalition qui a refusé les conclusions issues du dialogue inter-guinéen. C’est ce qui a d’ailleurs motivé leur point de presse de ce samedi, 31 décembre 2022, où leur  réaction n’a pas tardé en guise de droit de réponse à l’ANAD, au RPG Arc-en-ciel et alliés.

Par la voix de Dr Ibrahima Sory Diallo du parti ADC-BOC, cet autre groupe d’acteurs politiques et sociaux, a indiqué que le travail fait par les Guinéens ne peut en aucun cas, être remis en cause par deux ou trois personnes.

 » Nous avons appris avec regret, la sortie de nos frères politiques du trio qui ont remis en cause des recommandations issues des conclusions du dialogue inter-guinéen qu’on vient d’achever. On s’attendait à ce qu’ils nous disent qu’ils reconnaissent que le dialogue a été tenu dans les conditions difficiles, mais que finalement il y a eu des accords. Ils ne peuvent pas rejeter en bloc le travail de ceux qui ont pris part à ce dialogue.  Nous, nous estimons que ce dialogue est passé dans les meilleures conditions. Il n’est pas sans savoir qu’à un moment donné on avait tapé sur la table pour bloquer notre participation pour des irrégularités. Qu’es-ce qui empêchait nos amis d’en faire autant? »,  s’est interrogé l’ancien député.

Lors de ce dialogue, selon Dr Ibrahima Sory Diallo, des discussions ont été menées autour des préoccupations des leaders du trio et des conclusions ont été signées par la majorité des participants. Même s’ils ont été libres de ne pas participer, mais qu’il y avait également des raisons valables qui ont poussé à prendre part, ceux-là qui se sont associés à ces travaux. S’opposer non seulement aux résultats issus de ces concertations et songer transférer ces débats en dehors de nos frontières ne peut avoir un sens, au regard de histoire de notre pays. 

 » Il n’y a pas de raisons de déplacer ce débat pour l’extérieur, car on a vu l’expérience avec les accords de Ouagadougou. Puisque tout ce que nous traversons aujourd’hui vient à partir de là. Pourquoi ces mêmes acteurs continuent de solliciter cette même démarche qui pourrait nous conduire à l’échec?», a-t-il questionné et de poursuivre qu’on ne peut pas rejeter d’emblée dans un siège des politiques, tous les travaux faits par les Guinéens

« On ne peut jamais abandonner le peuple de Guinée pour deux personnes. L’opinion nationale et internationale n’abandonnera jamais le peuple de Guinée à cause de deux individus. Qu’ils reviennent à la raison. Nous les avons défendus en leur absence lors de ce dialogue inclusif. Alors de grâce, qu’ils arrêtent de désinformer la population. D’une manière ou d’une autre, toutes les parties étaient représentées à travers les militants», a indiqué à son tour, Mme Aïcha Barry, membre du bureau politique du parti PADES.

Ces acteurs qui ont, selon eux, mis leur énergie pour la concrétisation de ce dialogue, se disent être choqués par ce  débat « déplacé », des acteurs du trio qui ont rejeté en bloc les conclusions de ces concertations. C’est pourquoi ils ont signifié que la Guinée n’a besoin plus d’aller vers ce positionnement, demandant tout de même à la communauté nationale et internationale de prendre en compte ces recommandations afin de mettre en œuvre desdits accords, ceci pour éviter les échecs des années antérieures, notamment 2013. 

Sâa Robert Koundouno

Last modified: 31 décembre 2022

Comments are closed.