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Guéguerre à l’USTG : Abdoulaye Sow menace de lancer une grève illimitée si la loi n’est pas dite

20 octobre 2021

Après les menaces de déguerpissement brandis par l’USTG d’Abdoulaye Camara et son conseiller juridique, l’USTG version Abdoulaye Sow est sorti de son silence ce mardi 19 octobre 2021 pour donner sa version des faits.
D’entrée, Abdoulaye Sow a d’abord précisé qu’il s’était ré-affilié après sa désaffiliation en juillet 2018. Ce qui lui aurait permis de prendre part à ce congrès.
« Cette situation émane du congrès ou des congrès au sein de l’USTG quand il y a eu le problème de hausse du prix du carburant, il y a eu certaines fédérations qui ont suspendu leur participation. Après pour régler ce problème après une première convocation de notre congrès on s’est retrouvés à la CNTG. Nous avons échangé de 8 heures à 18 heures. Et on a décidé ensemble de revenir au siège de l’USTG pour laver le linge sale en famille et organiser un congrès inclusif où toutes les parties viennent assister au congrès. Un PV devait être tenu, nous n’avons pas eu ce PV. À notre fort étonnement il y a un groupuscule qui a quitté Conakry pour Mamou, à l’ENATEF de Mamou pour organiser un soi-disant congrès avec une signature du gouverneur de la région pendant que celui qui est censé organiser le congrès, le Général Louis M’Bemba Soumah, paix à son âme, était à Conakry. Il avait reporté le congrès pour dire qu’il faut que tout le monde soit là, qu’on discute et qu’on s’entende pour organiser le congrès, et nos affiliés ont été informés, le gouverneur de la région de Mamou a été informé », a rappelé Abdoulaye Sow avant d’ajouter : « Après ce congrès, le Général Louis M’Bemba a convoqué en bonne et due forme et conformément à nos statuts et le règlements intérieurs le congrès de Conakry au Palais du peuple. Ce congrès s’est tenu en présence de la majorité des parties prenantes au Palais du peuple. Voici le procès-verbal de ce congrès qui a été signé par le secrétaire général lui-même et le bâtonnier de l’ordre national des avocats Me Traoré Mohamed », a-t-il rappelé, ajoutant que ce congrès est Celui qui répond à l’attente des travailleurs de tout bord affiliés à l’USTG », a-t-il poursuivi.
Alors qu’un arrêté de la 5ème chambre de la Cour d’Appel ordonne son expulsion de l’actuel siège de l’USTG, Abdoulaye Sow dont l’avocat a récusé les juges avant de se pourvoir en cassation, a déclaré incompétent les juges de cette cour.
« Nos amis qui sont partis à Mamou son venus forts de leurs relations porter plainte pour invalider notre congrès dans un premier temps. Ils sont allés au tribunal du travail censé juger les affaires sociales. Le tribunal du travail après examen du dossier a dit en quelques sens que ce groupe n’a pas qualité à porter plainte contre l’USTG. Donc ce tribunal n’a pas compétence. Ils sont venus au tribunal de première instance de Kaloum, ils ont tenté de corrompre la Présidente Madame Doumbouya qui est restée ferme, droit dans ses bottes, dans le cadre du respect des lois de la République. Elle a dit qu’elle est incompétente pour juger cette affaire. Ça, c’était pour nous déguerpir de notre siège et invalider notre congrès. Ils sont venus voir cette dame pour dire que désormais ce n’est pas pour nous déguerpir c’est pour invalider simplement notre congrès, elle a répondu qu’elle n’a pas compétence. Le jugement existe, nous l’avons. Forts des relations qu’ils avaient auprès du gouvernement, qu’ils ont auprès des juges, ils ont transporté le problème au niveau de la Cour d’Appel de Conakry. À la Cour d’Appel de Conakry, il y avait un Président qui s’appelle Monsieur Dramé et Madame Doukouré qui est présidente de la 5ème chambre, l’actuel président était à la Cour Suprême et il s’occupait d’une chambre pénale. Il s’est battu comme un militant, c’est le juge militant, il s’est battu bec et ongles pour revenir à la Cour d’Appel de Conakry. À l’époque le ministre Me Cheick Sacko a refusé. C’est un juge militant foncièrement corrompu, il a tout fait pour revenir à la Cour d’Appel, Me Cheick Sacko a refusé. Il s’est battu dès l’instant que Me Cheick Sacko a démissionné du gouvernement, il a profité de l’occasion pour faire appel à la Cour d’Appel de Conakry comme Président », a expliqué Abdoulaye Sow.
Et de poursuivre : « Quand il est arrivé fort de ses relations avec le groupe de Mamou et certains acolytes de la présidence d’alors, il a pris le dossier, parce qu’il y a deux volets dans le dossier, le volet déguerpissement et le volet invalidation de notre congrès, il a fait une jonction de procédure, il a dit que lui, il est compétent alors qu’il ne l’est pas, pour juger de cette affaire. Alors il a fait ses manigances, il a essayé de vouloir juger cette affaire. Notre avocat comprenant sa position et ses accords intenses avec les autres l’a récusé. Lorsque notre avocat a compris que cette Cour d’Appel n’a pas compétence et ne devrait juger cette affaire, il a récusé toute la Cour. Notre avocat a saisi la Cour Suprême. Normalement, lorsque la Cour Suprême est saisie, les juges s’abstiennent mais ils ont profité de cette période de prise du pouvoir sans nous informer, sans informer notre avocat, rendre ce fameux jugement. Comme je l’ai dit dans les radios et télévisions, c’est un jugement familiale qui n’est fondé sur rien ».
Il appelle le CNRD à se saisir du dossier pour, dit-il, en faire un exemple
« Nous, nous sommes respectueux de la justice, notre avocat s’est pourvu en cassation. Donc à date, ils ne peuvent rien faire. Et nous souhaitons par rapport à cela que le CNRD dont l’avènement a suscité un enthousiasme populaire en République de Guinée et a dit haut et fort que la boussole pour toute action en Guinée doit être la justice pour freiner les anciennes pratiques d’un autre âge, les pratiques qui gangrènent aujourd’hui notre justice, qui font qu’aucun guinéen ne fait aujourd’hui confiance en notre justice à cause de juges véreux de cette trempe-là qui existe au sein de notre justice. Nous souhaitons que le CNRD prenne ce dossier pour que ce soit un exemple », a-t-il souhaité, accusant également la CNTG de faire partie de ces manigances.
Pour terminer, Abdoulaye a exprimé la détermination de tout le bureau exécutif de l’USTG et tous ses démembrements pour affronter ce qu’il qualifie de faux jugement. Il menace de lancer une grève générale et illimitée si la loi n’est pas dite.

Maciré Camara

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Last modified: 20 octobre 2021

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