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Kindia: ce que l’on sait de l’enfant qui passe la nuit à la gare routière Conakry-Kindia

26 décembre 2021

Un enfant du nom de Alia Camara passe ses jours et nuits dans  l’enceinte de l’ancienne gare routière Conakry-Kindia. Né d’un père et d’une mère aujourd’hui divorcés, cet enfant qui souffre d’une maladie mentale est devenu un colis encombrant pour ses parents biologiques. Pour survivre, Alia Camara connu comme un habitant de la gare routière s’est lancé dans une mendicité incessante.

Agé seulement entre 7 et 8 ans, Alia Camara  a trouvé refuge dans l’enceinte de  l’ancienne  gare routière Conakry-Kindia depuis tout-petit. Aujourd’hui, il traîne devant les syndicats pour avoir quoi mettre sous la dent.  

Interrogé sur la situation  de cet enfant mentalement souffrant, Aboubacar Diakité , secrétaire administratif du syndicat des transporteurs de Kindia explique:  « Depuis qu’on est arrivé ici, cet enfant est là avec nous que ça soit le matin et le soir. C’est nous qui l’aidions pour le manger car s’il s’arrête devant nous, nous ne pouvons manger sans lui donner un peu. Dès le matin, il se présente devant nous et on ne connaît pas sa maman ni son père. Chaque jours, on le laisse ici dans les bandes de 19 heures et le matin à la première heure on le retrouve ici. Il est abandonné ,peu importe ce qu’il a comme maladie, ce qui reste clair, c’est ton fils. Nous parfois, on lui dit souvent de rentrer à  la maison mais on a l’impression qu’il n’a  plus où  aller si ce n’est ici parce que c’est ici qu’il gagne le manger ».

Alia Camara né avec cette maladie n’a pas eu de place dans le nouveau foyer marital de sa mère qui se serait remariée au quartier Kenendé,  dans la commune urbaine de Kindia. C’est pourquoi il a été envoyé chez sa grand-mère du nom de Mabinty Sylla qui par sa vieillesse a du mal à s’occuper de lui. « Alia Camara est avec moi. C’est moi qui l’ai envoyé parce que son père ne l’aime pas. S’il était un enfant normal, son père ne l’abandonnerait pas. Le voir dans cette situation,  ça me fait mal. Chaque jour, je pars le chercher mais quand il revient dès que je dors, il sort encore. Son père  ne s’occupe pas de lui parce qu’il est malade mais moi je ne peux pas l’abandonner seulement je suis fatiguée.  Si je gagne,  je mange, le reste je lui donne. Sa mère n’a pas les moyens, son père à d’autres enfants mais comme lui il est dans cet état,  c’est pour cela. Ce que je vais dire, c’est de demander aux autorités de nous aider à  lui trouver une solution« .

Mabinty Soumah, ancienne voisine de la mère de cet enfant fait son maximum pour le soutenir, seulement elle aussi a d’énormes difficultés financières. 

« Alia et moi, nous ne sommes pas de la même famille mais comme sa maman a fait beaucoup de choses pour moi c’est pour quoi je prends soins de lui. Je le lave, je l’habille parce que moi aussi j’ai des enfants qui ne sont pas là. J’ai dit à  sa grand-mère et la sœur de sa mère de prendre soin de lui. Malgré son état,  certains l’aiment surtout les syndicats qui lui donnent à manger.  Moi , je ne suis pas de Kindia, c’est le mariage qui m’a envoyée ici et mon mari est décédé donc j’e n’ai personne qui me donne. Pourtant, lui il porte les habits une fois seulement quand il les enlèvent,  je suis obligée de les jeter, maintenant  j’e n’ai pas les moyens pour lui fournir d’habits.  Le voir dans cette situation ça me fait mal mais seulement j’e n’ai pas assez de moyens pour changer sa situation« , déplore-t-elle.

Les autorités et organisations en charge de la protection des droits de l’enfant doivent agir pour tirer Alia Camara de cette situation.

Aboubacar Dramé,  correspondant régional à Kindia

+224 623 08 09 10

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Last modified: 26 décembre 2021

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