A ma sortie de prison, « Cellou m’a dit : je préfère votre mort que de dialoguer avec le RPG » (Gaoual)

Pour commencer, l’ex patron de la cellule de communication de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a rappelé ceci:

« Il faut savoir comme je l’ai dit tantôt nos relations n’ont pas toujours être faciles, on a toujours eu des mésententes sur beaucoup de sujets, qui ont donné lieu à beaucoup de médiation des responsables du parti, mon père, les membres de la Coordination, beaucoup sont intervenus et ont fait la médiation régulièrement entre nous quand il y avait des bruits. »

Poursuivant, cet acteur politique qui a été incarcéré au lendemain de la présidentielle de 2020 a fait savoir que lorsqu’il était  en prison c’était particulier et il pense que le problème fondamental qu’il a eu avec Cellou Dalein Diallo c’est quand ils ont publié cette tribune. « Mais qu’est-ce disait cette tribune? En quelque sorte, c’est de ne pas prendre sous prétexte notre incarcération pour refuser d’ouvrir le dialogue, il fallait que le dialogue soit nécessaire et ça se fait entre le bourreau et la victime ». Et dans l’heure qui a suivi cette publication de la tribune,  j’ai vu le communiqué que l’UFDG a publié sous la signature du président nous contestant le droit de proposer un cadre de dialogue en lieu et place de la direction nationale. Notre volonté était de dire que même en étant en prison on n’est pas contre qu’il y ait un dialogue qui soit ouvert entre les uns et les autres et qu’au bout du dialogue on pourrait recouvrir notre liberté, parce que ça pourrait permettre de faire rejaillir sur les accusations qui pesaient sur nous et voilà la force de l’argument », a-t-il fait savoir.

Ousmane Gaoual Diallo de poursuivre en ces termes: « Et quand j’ai eu par la suite le président de l’UFDG, je lui ai dit: écoute, c’est de la prison que Mandela a noué avec l’Apartheid, c’est par ce dialogue-là qu’il a tué l’apartheid. Il n’a pas attendu que quelque chose arrive, c’est avec les bourreaux de l’Apartheid qu’il a fait le dialogue qui a abouti à la mise à mort de l’Apartheid. Donc, il ne faut pas craindre d’ouvrir le dialogue avec le RPG (parti au pouvoir à l’époque) même si vous êtes le demandeur. Il m’a dit non, moi ce n’est pas ce que je veux,…je préfère votre mort même que de dialoguer avec le RPG. Moi j’ai pris ça avec beaucoup de violence,…il a dit qu’il ne fera jamais cette démarche vers Alpha même si on devait en mourir (…) Moi qui sortais après  21 jours de réanimation quand vous me dites ça, je ne le comprends pas »,  révèle l’ancien député de l’UFDG, qui dit d’ailleurs avoir  battu campagne à Gaoual sans l’apport financier de l’UFDG et de son président lors des législatives de 2013.

Pour clore, le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique et par ailleurs porte-parole du gouvernement a laissé entendre qu’il n’a pas encore dit son dernier mot au sein de l’UFDG. « Ce n’est pas sur cette base qu’elle va se terminer, cette exclusion n’a aucun sens, je vais vous dire pourquoi ? L’UFDG ne donne pas du pouvoir à son président d’exclure quelqu’un, quel qu’il soit, c’est le congrès qui m’a mis là-bas et c’est le congrès qui va m’exclure du parti. Et le congrès c’est le Bureau Exécutif qui va lui soumettre la question et le Bureau Exécutif ne lui soumettra la question que lorsqu’on me mettra en accusation et qu’on me jugera devant un conseil de discipline qui va statuer sur les raisons… »