« Drame à Tombo : Électrocution fatale de Moustapha Kaba et ses deux enfants »

Moustapha Kaba et ses deux enfants, Boutouraby Kaba et Mohamed Kaba sont morts électrocutés dans la nuit de mercredi à jeudi au quartier Tombo, dans la commune de Kaloum.

Selon Daouda Conté, l’un des témoins de la scène, la pluie qui s’est abattue sur la capitale guinéenne et la petitesse des cannivaux sont les raisons de ce drame. « C’était aux environs de 0h à 1h du matin quand il s’est mis à pleuvoir. Le courant s’est mis à faire des aller et retour. À 1h 30 minutes, l’eau de pluie a infiltré toutes les maisons et cela a réveillé tout le monde. Nous sommes tous sortis. C’est ainsi que les enfants ont signalé que le toit était sous tension électrique. On a dit de couper le disjoncteur. Le vieux qui est décédé était aussi sur le pas de sa porte. Je lui ai conseillé de rentrer à la maison que j’allais régler avec les enfants. Donc il est rentré à la maison, le moment de couper le disjoncteur, je ne sais pas si c’est parce qu’il avait été exposé à l’eau de pluie, mais toujours est-il qu’il a été électrocuté. On est venu m’en informer. J’ai acouru. Mais on ne pouvait pas avoir accès à sa maison vu que l’eau était électrisée. Il était couché au salon, mais il n y avait que de jeunes enfants dans la maison et ces derniers ne pouvaient pas le secourir. Son fils Mohamed aussitôt informé de la situation est venu en courant, voulant porter secours à son père, il a été électrocuté par la grande porte en fer. Mais sa fille Raby était avec lui, celle-là aussi en voulant attraper la porte a succombé. Mais moi j’avais juste à l’idée de sauver le papa. C’est une personne qui m’a dit que Raby était aussi dans l’eau. Donc je l’ai repêché et on l’a évacuée. Nous avons pu couper le disjoncteur, on est allé chercher le vieux, mais il était trop tard » a-t-il expliqué à notre micro.

Avant de lancer un appel aux autorités : « les cannivaux qui ont été faits sont restreints et se remplissent vite. Si vous voyez l’eau sur la chaussée cette nuit, vous allez être choqué. Il faut que les autorités nous aide, sinon nous allons souffrir. Il faut revoir la situation de ces cannivaux. En plus, les cannivaux ne sont pas curés et on ne les couvre pas. Donc forcément en saison pluvieuse, ils vont se remplir et déborder. »

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com